15 avril 2024
FOCeA

9 avril 2024 : le Juge abolit le travail forcé à la Direction des Routes de la CeA !

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Dans une actu publiée il y a plus de 2 ans (relire ICI), le syndicat FOCeA vous avait informés avoir saisi le Tribunal administratif de Strasbourg (TA) sur les modalités de travail mises en œuvre au sein de la Direction des Routes de la CeA (DRIM) conduisant à faire travailler les agents des routes jusqu’à 15h par jour, en particulier, en période de viabilité hivernale.

 

 

Malgré des demandes incessantes de notre organisation syndicale, le Président de la CeA, Frédéric BIERRY, avait refusé d’abroger ces dispositions manifestement illégales et contraires à la Directive européenne de 2003 concernant certains aspects de l’aménagement du temps de travail.

 

15h de travail par jour à la DRIM:

le TA de Strasbourg censure fermement la CeA ! 

 

Par jugement rendu le 9 avril 2024, soit après plus de 2 ans de procédure, le TA a finalement tranché en faveur de la position soutenue par le syndicat FOCeA et a décidé d’annuler la décision du Président de la CeA, refusant de revenir à l’application des garanties minimales de base (soit 10h de travail maximum par jour) à l’issue d’une intervention aléatoire.

Alors que la Direction des Routes s’acharne depuis près de 15 ans à faire travailler les agents des routes au mépris de de l’obligation de préserver leur sécurité et leur santé, le TA a ainsi jugé qu’un agent engagé à compter de 2h du matin pour assurer des opérations de salage ou de déneigement au volant d’un engin de service hivernal, ne devait pas rester au travail jusqu’à la fin de sa journée normalement programmée à 16h30 ou 17h (selon le cas), mais devait être arrêté et placé en repos d’office, après 10h de travail quotidien, soit au plus tard à midi dans l’exemple cité.

A noter que le rapporteur public, magistrat en charge de proposer aux juges une solution au litige, était défavorable au raisonnement de FOCeA lors de l’audience qui s’est tenue le 22 mars 2024. Les juges ne l’ont pas suivi, ce qui est assez exceptionnel !

 

 

Par ailleurs, les juges ont ordonné au Président de la CeA, de prévoir dans le règlement spécifique à l’organisation du temps de travail des agents d’exploitation des routes, sous un délai d’un mois à compter de la notification du jugement, l’impossibilité pour les agents de dépasser 10h de travail quotidien lorsque la journée inclut une intervention aléatoire.

Cette injonction méritant, à notre sens, d’être quelque peu nuancée, nous avons proposé à l’Administration d’échanger sur les conséquences de ce jugement avec les représentants de notre organisation syndicale, seule au sein de la CeA à pleinement maîtriser ce type de sujet.

La CeA a en outre été condamnée à verser au syndicat FOCeA la somme de 1 500 euros au titre des frais de justice engagés par notre organisation syndicale dans cette instance.

 

15h moins 10h = 5h de travail forcé !

 

Malgré toutes les alertes faites depuis des années par FOCeA, il est donc établi que la Collectivité a délibérément fait travailler les agents de la Direction des Routes jusqu’à 15h par jour en période de viabilité hivernale alors qu’elle n’en avait absolument pas le droit. En toute connaissance de cause, elle a ainsi commis une faute (de multiples en fait) de nature à engager sa responsabilité et ouvrir droit à l’indemnisation des préjudices subis par les agents pour les heures de travail qu’ils n’auraient pas dû faire. Nous nous réservons d’ailleurs la possibilité d’entreprendre des démarches sur ce point.

Au regard de ces dysfonctionnements majeurs, nous ne pouvons qu’inviter le Président BIERRY a demandé des comptes à ses services, en particulier à la Direction des Routes, qui l’a ainsi amené dans un tel mur. Nous l’invitons également à nous prendre un peu plus au sérieux…

 

Encore une fois, FOCeA n’a rien lâché !!

 

Et ce n’est pas fini….

 

FOCeA

13 mars 2024
Syndicat FOCeA

Report des congés non pris du fait de la maladie : la Collectivité « chahutée » par FOCeA

Temps de lecture estimé : 2 min

Les agents de la CeA ont pu récemment prendre connaissance d’une actualité publiée le 7 mars 2024 sur l’intranet de la CeA, portant sur la question du droit au report des congés annuels (CA) non pris du fait de la maladie. ENFIN, sommes-nous tentés de dire, à FO ! Au travers des lignes qui suivent, vous pourrez découvrir les raisons pour lesquelles la Collectivité s’est sentie obligée de procéder à une telle publication ….

Celle-ci fait en effet suite à une action engagée devant le Tribunal administratif de Strasbourg par notre organisation syndicale, sur la délicate question du droit au report des congés annuels non pris du fait de la maladie, et plus particulièrement sur le DROIT de chaque agent, de retour d’une longue période de maladie, à être informé AUTOMATIQUEMENT du nombre de jours de CA reportés dont il dispose.

 

Un droit PEU CONNU

est bien souvent un droit PERDU…

 

Bien que ce droit à l’information soit consacré par la jurisprudence de la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE), la CeA continue à imposer à un agent empêché de prendre ses CA au-delà de la période de référence, du fait de la maladie, à formuler une demande d’information auprès de la DRH sur le nombre de jours de CA reportés dont il peut bénéficier à son retour.

Par courrier en date du 14 novembre 2022, notre organisation syndicale a donc demandé au Président BIERRY de mettre fin à ces pratiques injustifiées et lui a demandé de rendre effectif ce droit individuel et personnel à l’information au sein de la Collectivité SANS que les agents concernés aient à en faire la demande.

 

 

Contre toute attente, le Président a rejeté  notre demande, estimant qu’il n’était pas anormal qu’un agent soit obligé de formuler une demande auprès de la DRH pour connaître ses droits à report. Dans son courrier de réponse du 17 février 2023, il a également ajouté qu’ « une information sera prochainement » diffusée sur l’intranet « pour rendre le dispositif de report des congés plus visible » :

 

 

Une telle réponse n’est bien évidement pas satisfaisante. Pour FOCeA, chaque agent doit être informé automatiquement de ses droits individuels à report de congés, ce que la Collectivité refuse de faire. Nous avons par conséquent décidé de saisir le Tribunal administratif pour qu’il mette fin à cette anomalie.

Début janvier 2024, la Collectivité a largement laissé entendre au Juge administratif que ce dispositif de report avait fait l’objet d’une communication aux agents et qu’elle avait ainsi fait « preuve de bonne foi en assurant une meilleure visibilité du dispositif. »

Nous avons bien évidemment informé le Juge administratif, fin janvier 2024, qu’une telle affirmation était fausse puisqu’aucune communication n’avait été faite aux agents jusque là.

La communication publiée sur l’intranet le 7 mars 2024 n’est donc pas un hasard et vise simplement à rattraper le coup auprès du tribunal. A peine 5 jours plus tard, la Collectivité s’est d’ailleurs empressée d’informer ledit tribunal qu’elle avait fait sa communication….

 

Le juge appréciera sans doute la bonne foi de la CeA …

 

Sur le fond, cette communication sur l’intranet est hélas erronée. Il est indiqué que les agents peuvent bénéficier d’un report de 4 semaines maximum de congés annuels non pris au 31/12 de l’année échue alors que le règlement du temps de travail permet un report automatique des congés annuels non pris, SANS AUCUN ECRETEMENT, jusqu’au 30 avril de l’année N+1. Nous avons d’ailleurs dû intervenir à de plusieurs reprises pour des agents ayant repris leurs fonctions début 2024 après une longue période de maladie, à qui l’Administration avait retiré d’office 5 jours de congés annuels alors que n’importe quel agent de la CeA a le droit de prendre ses congés 2023, sans aucune restriction, jusqu’au 30 avril 2024. Les droits intégraux de ces agents ont pu être rétablis.

De même cette communication est aussi incomplète. En effet, le droit au report des congés annuels non pris avant le 30 avril 2024 (et non le 31/12/23) est également acquis aux agents absents pour cause de congés maternité ou de congé parental.

Nous aurons l’occasion de revenir sur ce dossier dans les prochains mois. D’ici là, n’hésitez pas à nous contacter pour toute question sur cette problématique.

 

FOCeA, un syndicat dans l’action, dans de la revendication, et pas seulement dans la communication!

FOCeA

12 mai 2022
Syndicat FOCeA

EXCESSIF – 15h de travail quotidien dans les services routiers : FOCeA saisit le TA !

Temps de lecture estimé : 2 min

Dans une précédente actu publiée au cours de l’automne dernier (relire ICI), nous vous rendions compte des dispositions qui avaient été adoptées, non sans mal,  en vue de l’organisation de la campagne de Viabilité Hivernale 2021/2022. Le syndicat FOCeA avait ainsi obtenu des avancées concrètes pour les agents (démarrage de l’astreinte le lundi à 7h30, pose des RTT librement, application des repos récupérateurs, ….).

Pour autant, notre organisation syndicale a, dès le 26 octobre 2021, saisi le Président Bierry pour le mettre en garde sur l’un des points critiques de cette organisation à savoir le dépassement de manière illégale et démesurée du temps de travail journalier effectué par les agents des centres routiers en certaines circonstances :

 

 

Les directives mises en œuvre au sein de la CeA conduisent en effet à faire travailler les agents des routes jusqu’à 15h par jour, dès lors que la journée inclut une intervention aléatoire, quelle que soit la nature des missions exercées, que ces dernières relèvent ou non d’une action immédiatement nécessaire pour assurer la continuité du service ou la protection des personnes et des biens.

Le syndicat FOCeA estime pour sa part que lorsqu’une intervention aléatoire est terminée (fin d’une intervention de viabilité hivernale ou fin d’une intervention pour accident), l’Administration est tenue de revenir immédiatement à un temps de travail quotidien maximal de 10h. En effet, le fait générateur de l’intervention aléatoire ayant cessé, plus aucun motif ne permet à l’Administration de déroger aux garanties minimales sauf nouvelle intervention aléatoire.

Concrètement et pour exemple, nous demandons qu’un agent qui serait appelé à 2h00 du matin en semaine pour démarrer une intervention aléatoire se terminant à 8h30 (soit 6h30 de travail quotidien déjà réalisé) soit mis en repos à 12h00 dans la mesure où il aura effectué à cette heure-là 10h de travail quotidien. Aujourd’hui, l’Administration oblige un tel agent à poursuivre le travail jusqu’à 17h alors qu’il est levé depuis 2h du matin…. BRAVO !!!

Malgré cette alerte, la Collectivité a hélas rejeté notre demande pourtant légitime. De la sorte, elle a validé une dérive pourtant dangereuse susceptible d’engager la propre responsabilité pénale du Président en cas de survenue d’un accident corporel impliquant un agent d’un centre routier qui aurait trop travaillé :

 

 

Le Tribunal Administratif saisi !

Dans ces conditions, et fort de sa riche expérience en la matière, le syndicat FOCeA a donc saisi le Tribunal administratif de Strasbourg pour obtenir l’annulation de cette décision de refus.

Enfin, nous vous informons que la Direction des Routes s’est ouvertement interrogée sur l’organisation à mettre en place l’hiver prochain à l’occasion de la réunion de présentation du bilan de la Viabilité hivernale 2021/2022 qui s’est tenue le 5 mai dernier en présence des encadrants des services et centres routiers. Elle n’exclut pas de modifier le rythme d’astreinte (saucissonnage, jour de démarrage …) non pas pour améliorer la qualité de vie au travail des agents mais sans doute pour ne plus devoir leur accorder des repos récupérateurs pourtant mérités au regard de leur engagement souvent intensif.

Des mobilisations à venir aux routes d’ici l’hiver prochain ? FOCeA s’y prépare !

 

 

FOCeA, le syndicat qui défend VRAIMENT vos droits !

FOCeA


23 janvier 2019
Syndicat FOCeA

Le CD68 condamné 2 nouvelles fois en fin d’année 2018… Ca ne change pas !

Habituels lecteurs de nos actus, vous ne serez donc pas surpris d’apprendre que le Département du Haut-Rhin a été condamné deux nouvelles fois, juste avant Nöel, par le tribunal administratif de Strasbourg, pour avoir refusé de reconnaître comme imputables au service des maladies contractées par des agents.

Dans la première affaire, il s’agissait d’un agent du Centre Médico-Social de Guebwiller, victime de dysfonctionnements du service et ayant été contraint d’être placé en 2014 en arrêt de travail. Le juge a estimé au regard du contexte difficile au sein de CMS que la pathologie de l’agent était en lien avec l’exercice de ses fonctions. Il s’est d’ailleurs appuyé sur le PV du CHSCT exceptionnel sollicité par FO (lire ICI).

Le tribunal a ordonné au Département du Haut-Rhin de reconnaître l’imputabilité au service de l’affection déclarée et l’a condamné à verser 2000 euros de frais de justice. Il convient de souligner que l’Administration, malgré de nombreuses tentatives de notre part, a refusé de négocier avec FOdpt68 pour trouver une solution amiable.

DES CONDAMNATIONS

QUI COÛTENT CHER et

QUI ÉGRATIGNENT L’IMAGE DU CD68 !

La seconde affaire concernait, quant à elle, un agent des collèges, victime d’une mise à l’écart par ses collègues au sein de son établissement et qui avait développé une dépression avec de longs arrêts de travail. Malgré les rapports d’expertise médicale, le Département persistait à ne pas reconnaître cette maladie imputable au service. Le tribunal en a décidé autrement:

Le juge a contraint le Département du Haut-Rhin à reconnaître l’imputabilité au service de la pathologie déclarée et l’a également condamné à verser une somme de 2000 euros au titre des frais de justice. L’agent va recevoir des rappels de demi-traitement conséquents et des rappels de primes de fin d’année.

Seuls l’intervention et le soutien sans faille du syndicat FOdpt68 et de son cabinet d’avocats ont permis de faire ABOUTIR ces situations DÉLICATES.

Vous aussi, rejoignez le syndicat majoritaire du Département du Haut-Rhin !

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13 juillet 2018
Syndicat FOCeA

Préavis de démission des agents contractuels non respecté : FOdpt68 encore contraint de saisir le tribunal administratif…

Dans une précédente actu (lire ICI), nous vous avions informés être intervenus auprès de la Présidente du Conseil départemental du Haut-Rhin en vue de faire respecter strictement, par son Administration, la durée réglementaire du préavis en cas de démission d’agents contractuels. En effet, celui-ci était allongé de la durée des jours de congés annuels restants à prendre avec le risque, pour l’agent démissionnaire, de ne pas pouvoir être embauché dans une nouvelle structure à la date prévue avec son nouvel employeur.

Par un courrier en date du 20 mars 2018 (Lire ICI), une réponse négative nous est parvenue dans laquelle il était indiqué que les agents concernés étaient tenus de travailler effectivement pendant la durée de leur préavis et que, s’ils souhaitaient partir à la date normale de fin du préavis, ils devaient renoncer à leurs congés. Pas géniale cette affaire…

Ne partageant bien évidemment pas ce point de vue, le syndicat FOdpt68 a écrit une nouvelle fois à la Présidente du CD68 pour lui préciser que, si la Collectivité souhaitait faire travailler les agents pendant toute la durée du préavis, elle était tenue de leur verser une indemnité compensatrice de congés non pris (Lire ICI). Nous proposions donc que la durée du préavis soit strictement respecté et que les congés puissent y être intégrés ou, à défaut, être indemnisés.

Sur les conseils de son Administration, Madame la Présidente a décidé de refuser notre proposition par un courrier daté du 17 mai 2018 (Lire ICI). Elle nous précisait que l’indemnisation des congés non pris en pareille circonstance n’était pas prévue par les textes.

Au regard des recherches que nous avons effectuées, nous considérons que cette décision est contraire à la fois à la Constitution (principe d’égalité) et aux jurisprudences de Cour de Justice des Communautés Européennes (CJCE). Nous avons été contraints de saisir, une fois encore, le Tribunal Administratif de Strasbourg en vue de l’annulation de cette décision illégale.

Vous êtes agent contractuel et envisagez de démissionner ?

Ne vous laissez pas spolier vos congés annuels ou RTT !

Avant d’envoyer votre lettre de démission, prenez les devants :

contactez FOdpt68

contact@fodpt68.fr

07 82 70 14 53

Le syndicat qui fait du VRAI syndicalisme !

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